Eliza et ses monstres - Francesca Zappia
J’ai toujours eu un faible pour les monstres. Rien que ce mot peut me faire aimer n’importe quelle œuvre. Alors forcément, lorsque je tombe sur un livre qui comporte ce terme dans son titre, je ne peux pas y résister. J’ai donc acheté Eliza et ses monstres de Francesca Zappia.
Eliza est une jeune lycéenne qui déteste le lycée, ses camarades de classe, sa vie en général. Sauf lorsqu’elle a un crayon en mains et qu’elle peut dessiner sa BD, la mer infernale, dont elle poste un chapitre par semaine sur la toile. Et qui a des millions de fans à travers le pays, voire le monde. Un jour, un nouveau débarque au lycée. Saura-t-il lui donner goût à la vraie vie ?
C’est rare mais parfois j’achète des livres impulsivement uniquement pour leur titre ou leur couverture sans même lire le résumé. Ce fut le cas cette fois. Je me suis donc laissé totalement surprendre par l’histoire au fur et à mesure. Sans regrets.
C’est dans l’air du temps que d’avoir une vie virtuelle plus remplie que sa vie dans le monde réel. Ça a même été mon cas il fut un temps, lorsque j’étais au lycée justement. Ce roman contemporain est donc parfait pour des adolescents qui se cherchent encore et ne savent pas qu’il y a bien plus à vivre dehors que devant son écran.
En dehors de la vie virtuelle, ce roman aborde le sujet de l’anonymat des artistes : peut-il leur permettre de conserver un certain équilibre ? Est-ce dangereux de révéler l’identité d’une personne aussi connue lorsqu’elle fait tout pour que son secret ne soit pas divulgué ? Une telle révélation aura-t-elle un impact sur le travail de l’artiste ?
Toutes ces problématiques saupoudrées d’un peu d’amour tout en finesse et avec beaucoup d’originalité font que l’on a du mal à poser ce livre une fois qu’on l’a commencé. J’y pensais même quand je faisais autre chose. Il est rare d’être aussi obsédé par un livre qu’on n’a qu’une envie, c’est de s’y plonger même quand ce n’est pas possible. J’ai savouré cette lecture distrayante, bien plus que je ne l’aurais pensé en achetant le livre.
Laissez-vous vous aussi surprendre parfois en achetant un livre « au feeling » sans trop y penser. Parfois on peut faire de belles découvertes.
À bientôt pour une nouvelle chronique !