La moïra - Henri Loevenbruck
Quand j'étais plus jeune et que je ne pouvais pas m'acheter tellement de livres, il m'arrivait de relire ceux que j'avais déjà. Mais depuis que je peux m'acheter plus de livres, je pense surtout qu'il y a tellement de bons livres à découvrir et que l'on n'a jamais assez de temps pour lire. Sauf que Henri Loevenbruck vient de sortir un réédition de La Moira en intégrale révisée et augmentée... J'ai donc saisi l'occasion pour me replonger dans l'une des plus belles histoires de mon enfance. Et bonté divine, quel délice !
Oui, cette couverture-ci mérite la taille XXL. Déjà elle est belle et ensuite c'est une des meilleures histoires qui m'a été donnée de (re)lire de ma vie.
La Moïra c'est l'histoire d'Aléa, jeune orpheline dont la vie va basculer d'un seul coup. Pour elle c'était un jour ordinaire dans son petit village de Saratea, situé en Sarre sur l'île de Gaelia : la faim, la méchanceté des villageois, la fuite... C'est à ce moment-là qu'elle va trouver un cadavre enseveli dans le sable. Mais voilà, ce corps n'était pas celui de n'importe qui. C'était le Samildanach, le druide le plus puissant de tous. Qu'est devenu son pouvoir ? L'a-t-il transmis à Aléa lorsqu'elle l'a découvert ce jour-là ? La question divise mais surtout, elle entraîne Aléa dans une longue aventure semée d’embûches. Heureusement qu'elle peut compter sur ses amis qui l'accompagnent sur sa route.
Avant de vous donner l'avis le plus difficile que j'aurais eu à donner ici, je tiens à vous retranscrire le tout début de cette merveilleuse trilogie :
« La mémoire de la terre est étrangère à celle des hommes. On croit tout connaître de l'histoire et du monde, mais il est des âges anciens où vivaient encore mille merveilles aujourd'hui disparues. Seuls les arbres se souviennent, et le ciel et le vent. »
Un livre qui commence comme ça ne peut qu'être parfait. Et je vous assure que si les 958 pages de cette petite merveille ne vous font pas peur... Vous ne serez pas déçus !
Quand j'ai vu que la trilogie était rééditée en intégrale dans une toute nouvelle version, j'étais excitée comme une puce et puis j'ai eu peur... Dans le rayon de la librairie je me suis dit "je veux juste voir de quoi il a l'air" et puis plus moyen de le lâcher... Et une fois rentrée, la peur, de nouveau. J'avais 8 ans quand j'ai lu cette histoire pour la première fois. Je l'ai relue vers mes 10 ans et puis plus rien. Elle me laissait un souvenir merveilleux mais j'étais une enfant ! Et si l'histoire me paraissait neuneu voire nulle aujourd'hui, 15 ans plus tard ? Rien que l'idée me remplissait d'effroi. Le risque en valait-il le coup ? Et puis comme à chaque fois qu'il faut prendre un risque, je me suis lancée d'un seul coup sans plus y réfléchir.
Dès les premières lignes, citées ci-dessus, les frissons me sont apparus comme la première fois, j'ai su que j'avais fait le bon choix et je n'avais plus peur. Notez bien cela : mes mots ne feront pas honneur à cette histoire, ni à la plume d'Henri Loevenbruck. Je ne saurais jamais vraiment exprimer à quel point ce livre est génial, parfait.
Alors je ne suis peut-être pas totalement objective parce que c'est le livre par lequel j'ai découvert celui qui, après tout ce temps est resté mon auteur favori. Peut-être aussi parce qu'en plus de cela c'est celui qui m'a fait aimer la Fantasy... Je ne sais pas, en tout cas je renouvelle ici mon plus vieux coup de coeur et il n'a pas pris une ride. Les personnages non plus.
J'ai donc passé un merveilleux mois de novembre en Gaélia entourée d'une jeune fille extraordinaire, Aléa, le personnage principal, d'une louve blanche, d'un nain génial prénommé Mjolln le cornemuseur, de druides et des leurs magistels, notamments Phelim et Galiad ou Finghin et Erwan, d'une barde nommée Faith, de silves et de cheminants courageux.
Au cours de leurs aventures, ces compagnons vont traverser bon nombre d'épreuves extraordinaires et forcément ils vont se rapprocher les uns des autres, il y a quelques romances discrètes qui se mettent en place et surtout beaucoup de complicité. Les temps sont durs et ces quelques instants qu'ils partageront leur feront du bien et à nous lecteurs également.
La Gaelia est en guerres, au pluriel, car il y a la guerre de pouvoir qui se livre entre les différents territoires de l'île, la guerre de possession qui oppose le peuple des Tuathanns au reste des habitants de Gaelia, la guerre menée par les créatures de l'ombre pour le pouvoir suprême de leur maître et Aléa se retrouve mêlée malgré elle à toutes ces guerre auxquelles elle veut mettre un terme. Réussira-t-elle à ramener la paix ?
Je vous avait dit que mes mots ne rendraient pas justice à ce livre et j'avais raison alors je vais m'arrêter là et simplement vous dire LISEZ CE PETIT BIJOU, c'est un conseil d'amie, vraiment !
Maintenant je vais pouvoir me consacrer pleinement au Cold Winter Challenge organisé cette année par Margaud Liseuse et j'ai hâte de voir ce que ça va donner ! À bientôt ;)